Chiner à l'étranger :
La France, de par son empire colonial, a dispersé ses souvenirs militaires de par le monde. L'accroissement du tourisme et l'ouverture de certains pays permet de nos jours la recherche de nos chers objets en Afrique ou en Asie.
Attention, vous ne serez pas les premiers et les autochtones sont loin d'être des imbéciles. Croyez-moi, un marchand sénégalais aurait largement de quoi apprendre aux plus habiles chineurs européens. Ils se sont aperçus que la vente d'objets militaires du cru aux touristes pouvait rapporter de l'argent et ils ne s'en privent pas.
Problème N° 1 :
ils sont bien renseignés sur les prix et modèles. Un de nos amis s'est vu
exhiber un catalogue du Hussard par un broc de Dakar. Un autre a
rencontré au Maroc chez d'autres brocs des catalogues Lavocat et des
docs de Symboles & Traditions. Dans l'absolu, c'est leur droit et
votre liberté d'acheter au prix fort ou non, mais il faut le savoir.
Problème N°2 :
Comme la "came" manque, comme ici, ils s'en procurent ailleurs ou en
refont. En effet, acheter un insigne "sur place" est plus tentant que
chez un marchand. De plus, les locaux sont souvent noyautés par des marchands
qui, en échange de grosses pièces leur échangent de plus petites qui partent
mieux et plus cher sur place. Par exemple des RTM cotant 50f sont revendus au
Maroc 100f à des touristes. Là encore, à vous de connaître le marché pour
acheter au mieux.
Autre illustration de ceci, on a trouvé récemment chez un marchand de
Marrakech des insignes OPEX de Yougo et des décos des émirats arabes unis...
Les copies :
Il a été fabriqué à l'époque coloniale des insignes sur
place dits de fabrication locale. Souvent de fabrication artisanale et donc
approximative, ils sont très faciles à refaire à l'aide des mêmes
techniques. On pourra par exemple se poser la question de la multiplicité
d'insignes de fabrication locale sur certains stands, et comme par hasard TAP ou
commandos... La reproduction d'insignes "locaux" a recommencé il y a
déjà fort longtemps et même assez près de chez nous puisqu'un ex
légionnaire allemand en fabriquait. Les vietnamiens ont compris la manne des
faux zippos et maintenant aussi des refabrications d'insignes. Nous
parlerons ultérieurement de copies en fabrication microfusée en provenance
d'Asie, vendus comme copies par un marchand professionnel, qu'en adviendra-t-il
après le passage par des mains peu scrupuleuses...
Pour conclure :
En ce qui concerne les insignes de fabrication locale, notamment
vietnamienne, nous vous engageons à la plus grande prudence et à une
vérification pointilleuse de l'origine. Il vaut mieux les sortir d'un ancien
établi en France que d'un voyageur en Asie du sud-est. A ce niveau là, il est
impossible de détecter un vrai d'un faux par des méthodes courantes et peu
onéreuses.
Si vous achetez à un marchand patenté, demandez à ce dernier un certificat
d'authenticité sur la pièce qu'il vous vend. Faisant partie du commerce de l'antiquité-brocante,
il est tenu de vous le fournir. Cette pièce est juridiquement valide. S'il
refuse, refusez d'acheter car il y aura probablement anguille sous roche. Et
surtout, arrêtez de croire au père Noël !